Les paradis d'Ibiza et de Goa
"Café Del Mar volume 1", "Café Del Mar volume 2", "Café Del Mar volume 3", React / Media 7
Dans les trois méga-discos de l'Ile, le Pacha, le Ku et l'Amnesia, au cours des étés 1987 et 1988,
la jeunesse anglaise, acheminée à grands coups de charters depuis Londres et Manchester, découvre
le balearic-beat, initié par les DJs espagnols, terme signifiant l'ouverture à tous les mélanges,
mix de house, de new wave, de musique latine, d'ambient, de rock... jusqu'à l'extase. DJ pionnier
d'Ibiza, Alfredo convertit les jeunes Paul Oakenfold et 808 State à cet état d'esprit hédoniste qui
se perpétue chaque été pour une rave non-stop, et se termine, au coucher du soleil, dans le fameux "Café
del Mar" de José Padilla. Aujourd'hui encore, alors que le tourisme a quelque peu entâché ce feeling
libertaire et joyeux, José Padilla officie chaque soir dans son modeste Café Del Mar de San Antonio.
A l'heure du coucher du soleil, il mixe pour les clubbers exténués et les rêveurs estivaux une
parfaite fusion de titres ambient romantiques et de house mélancolique. On retrouve le meilleur de
sa sélection sur les compilations désormais mythiques "Café Del Mar", volume 1, 2 & 3. Magnifiques.
"Dragonfly Vol. 3, A Voyage Into Trance", Dragonfly / Arcade
La particularité de la trance goa est de n'être jamais née en Inde sur les plages de Goa. En revanche
on en écoute beaucoup là-bas, du moins les jeunes occidentaux en quête de spiritualisme ou de fêtes
en plein air. La goa est plus légère et mélodique que son ainée la trance. Exotique, spirituelle,
elle se développe d'abord en Angleterre avant de conquérir le monde. Dragonfly, premier label du
genre, est atypique. D'abord, Youth, son charismatique fondateur, vient du rock, il oeuvrait dans le
mythique groupe post punk Killing Joke. Ensuite le label a organisé quelques-unes des plus belles
raves anglaises autours d'artistes de référence tels Hallucinogen ou Man With No Name. Enfin, notez-le :
goa prend sa saveur dans le mix, comme dans "Dragonfly Vol.3" avec Danny Rampling qui associe la
douceur des nappes synthétiques au muscle de beats obsessionnels.
"TIP", TIP / Arcade
L'équipe britannique de The Infinity Project figure parmi les pionniers de la trance et du renouveau
de l'esprit psychédélique. Volontiers nomades, ils organisent des fêtes hallucinantes dans le monde
entier. Leur compilation rassemble une poignée d'artistes électroniques inspirés par ce feeling
libertaire et post-hippy. Un album parfait.
Man With No Name, "Moments Of Truth", Delabel / Virgin
Cet homme sans nom, tout de même dénommé Martin Freeland, a signé en 95 un des grands classiques de
la trance : "Floor Essence". Son style, c'est celui de la mouvance psychédélique et goa mais adapté
au public des grands clubs anglais. Moins expérimental, plus fluide et progressif, en deux mots :
tubesque et fédérateur.
"Nataraja Volume 2", POF / Labels
Suffit d'admirer la somptueuse pochette en digipack et de lire le sous-titre de ce double CD
compilation : "Emotional & Electro-Psychedelic Trance". Est-ce un trip futuriste sous acide ou la
version trance du hit de Billy Ze Kick "Mangez-moi Mangez-moi" ?
Ibiza
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"Café Del Mar volume 1" |
"Café Del Mar volume 2" |
"Café Del Mar volume 3" |
Goa
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"Dragonfly Vol. 3" |
"TIP" |
Man With No Name |
"Nataraja Volume 2" |