Depuis 1995, une étrange épidémie nommée "electro" touche de jeunes musiciens techno plutôt délurés, dont l'un ira même jusqu'à prendre comme pseudo le fameux hit electro d'Herbie Hancock en 1983 : "Rockit". Son centre actuel : le très jeune label Clear, issu d'une scission du jeune label Rephlex... Electro pour Electro-Funk. Né en 1982 à New-York, le genre est une déclinaison futuriste et purement électronique de la fameuse vague funk née au courant des années 70 dans la communauté noire américaine. Il est alors le fruit du mariage des rythmes mécaniques de Kraftwerk et du sens du groove black. Il aura droit à de nombreux tubes internationaux (Afrika Bambaataa, Herbie Hancock et Bill Laswell ou même Malcolm Mac Laren), pour finir par disparaître vers 1984. Mais il donnera naissance à la fois au rap, à la culture hip-hop et, parmi d'autres influences, à la house quelques années plus tard. A Detroit, les musiciens perpétueront la tradition, et c'est ainsi que le genre finira par connaître sa nouvelle vie au sein de la galaxie techno d'aujourd'hui.

Les labels de référence
Clear
On vous l'a dit. On vous le redit : Clear, né en 1995, est le royaume de l'electro, en une techno qu'on dirait jouée avec des jouets par des gamins jouisseurs...

Rephlex
Le label de Richard D. James, alias Aphex Twin, s'est fait le spécialiste d'une jungle qui sonne exactement comme de l'electro, sans compter ses artistes purement electro comme DMX Krew.

Et aussi
UR, le label de Mad Mike, a été l'un de ceux, à Detroit, qui a su préserver la tradition de l'electro;
Warp, dont le tout électronique touche à l'occasion à l'electro avec par exemple LFO ou Autechre.

Les artistes majeurs
Afrika Bambaataa, Autechre, Aux 88, Clatterbox, Detrechno, DMX Krew, Doctor Rockit, Dopplereffekt, Drexciya, The Egyptian, Elektroïds, Eyephone, Gescom, Gigi Galaxy, Hashim, Herbie Hancock, Imperial Brothers, Jedi Knights, Kraftwerk, LFO, Man Parrish, Mantronix, Model 500, Silent Phase, Time Zone, Ultradyne, Underground Resistance