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Il y avait déjà des lustres qu'on piétinait
d'impatience en imaginant ce qui allait bien pouvoir venir après
Libération, album a l'inventivité débordante
sorti en 1996. De toute façon, DarkDancer a déjà
justifié cette attente en balayant la tentation d'être
un clone allégé du premier. Et à l'instar
du dernier Beck, son décalage marqué vient
bousculer nos préjugés en nous proposant une interprétation
originale.
Il est amusant d'ailleurs de constater que les deux bidouilleurs
aient fait le choix d'une grande cohérence dans leurs
derniers LP respectifs. En effet, au métissage extrême
de ses premières productions sur le label Wall
Of Sound, Les Rythmes Digitales oppose aujourd'hui,
une fidélité étonnante au concept dominant
de cet album. Après tout, c'est peut être le seul
moyen de revendiquer ce choix sans qu'il ne soit uniquement
perçu de façon ironique. En tout cas, le résultat
est digne d'un grand film de genre.
Dans ses conditions, il va de soit que les synthés soient
omniprésents sur ce disque. Ainsi, ils contribuent autant
au final inquiétant et magnifique de Damaged People
, qu'à l'ambiance festive qui se dégage de From : Disco to
: Disco .
On les retrouve même dans la version, à peine retouchée,
de Jacques your body (un titre sorti en trait d'union
entre les deux albums) qui fera remuer les plus sceptiques.
Les voix, quasi absentes dans Libération, sont
également un élément
moteur de DarkDancer. Elles sont utilisées partout
: comme onomatopées rythmiques dans About Funk ou
encore plus classiquement dans Sometimes, une envoûtante
pop-song devant laquelle les puristes resteront bouche bée
par l'apparition de Nik Kershaw (photo).
On aimera ou pas cet album mais il est sûr que reviendra
le temps où l'on guettera le nouveau titre de Les
Rythmes Digitales en se demandant se que l'on va trouver
à l'intérieur.
Quelqu'un peut appuyer sur repeat avant de partir ?